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Pactisée

Pactisée
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2 juillet 2007

Chapitre 4

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Partie I : Chapitre 4

N’ayant même pas le temps d’énoncer ma passionnante histoire, d’autres voix vinrent nous interrompre. Deux personnes nous faisaient de loin de grands signes pour nous indiquer leur présence.

Combien étions-nous encore ? Je savais qu’ils étaient également dans ma situation, même si je préférais leur réserver le même traitement que la voleuse, ils ne ressemblaient pas à de terribles bourreaux.
Lorsqu’ils arrivèrent près du feu, je pris à nouveau les devants pour marquer une frontière entre nous. Je ne les connaissais pas, ils ne me connaissaient pas, la seule chose qu’eux et moi avions en commun, c’était cette forêt.

-Ne vous approchez pas de nous, dites-nous plutôt ce que vous voulez.

Je ne savais toujours pas s’ils étaient réellement aussi perdus que moi, tout ceci ne devait être qu’un rêve ou quelque chose d’irréel. Ces gens n’étaient peut être que des illusions créées par mon esprit, je devais bel et bien être dans un endroit que moi seule connaissait.

-Vous êtes les deux premières personnes que l’on a vu depuis notre arrivée, nous espérions pouvoir être renseignés sur cet endroit.

La première personne à m’adresser la parole était une femme dont le visage m’était totalement inconnu faisant de l’ombre à un jeune garçon ne dépassant probablement pas les dix-sept ans. Même si nous étions toujours en petit comité, les choses semblaient s’accélérer à une vitesse folle, alors que je venais de mourir, quelques instants plus tard, j’étais déjà accompagnée de trois autres personnes dans mon cas.

-Vous aussi vous venez de mourir, n’est-ce pas ?

Aucun des deux ne répondit. Ce silence laissait entendre que c’était bien le cas, nous étions quatre. Combien d’autres personnes allaient ainsi nous retrouver ? Qui d’autre allait aujourd’hui mourir ?
Nous étions étrangement calmes, malgré cette folle situation, chacun de nous essayait de se retenir sombrer, mais la tension existait bien.
Seul ce jeune homme gardait plus ou moins bien son sang froid et vint s’asseoir autour du feu, nous faisant découvrir sa voix.

-Pourquoi as-tu fait ce feu s’il ne nous réchauffe pas ? J’ai beau le toucher, mais je ne ressens aucune brûlure, aucun mal, comme je ne ressens aucune faim, aucune fatigue, aucune soif et aucune envie d’uriner. Je ne sais pas si vos derniers souvenirs sont joyeux, mais les miens sont plutôt chaotiques et je pense que d’une certaine façon, les vôtres le sont tout autant que moi, si ce n’est plus. Pourquoi sommes-nous seulement quatre à être ici ? Avez-vous quelque chose à vous reprocher ?

Tous autant que nous étions, cette question nous retourna l’estomac. J’avais commis des actes pouvant être punis par Dieu au niveau de mon comportement avec les hommes, et Solenne à cause de ses cambriolages. Qui savait ce que ces trois personnes avaient réellement fait ? Comment en être sûre ?

Il reprit alors à nouveau la parole.

-S’ôter la vie, est-ce un péché ?

Chacun de nous semblait avoir un passé différent, j’avais commis le pêché de chair, la voleuse avait volé, le suicidé s’était ôté la vie, mais l’autre femme restait étrangement silencieuse. A aucun moment elle sous entendit qu’elle aussi avait commis des fautes, et elle réagit plutôt violemment lorsque je lui demandai.

-Comment osez-vous ? Croyez-vous sincèrement que j’aurais pu commettre des actes pouvant être punis ? Je n’ai jamais nuit ni à moi-même, ni à autrui, ce n’est pas à moi qu’il faut demander cela.

La voleuse coupa de plein fouet sa courte tirade, laissant comme un fossé entre elles, celui de leurs différences. Pourtant, son histoire était paradoxale, alors qu’elles se disputaient, j’essayais de comprendre.

-Tu dis être la seule à n’avoir rien fait, mais comment est-tu morte ?

Notre mort avait eu une influence directe sur le pêché commis, mais cette femme semblait s’efforcer d’être sincère ; soit elle nous mentait, soit rien de ceci n’était logique.

-Me prendriez-vous pour quelqu’un qui partage vos vies de ... dépravées ? Ma mort a été des plus naturelles ; quant à ma vie, elle a sûrement été plus saine que la votre !

Quelle comédienne…

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6 mars 2007

Chapitre 3

feudecamp

Chapitre 3 :

Partie I : Chapitre 3 :

A peine avais-je eu le temps de réaliser ma mort que cette inconnue paraissant aussi perdue que moi s’avança vers moi beaucoup trop familièrement. Je sentais quelque part un sentiment de confiance émaner d’elle, mais en aucun cas je devais lui tendre la main.
Dès qu’elle s’approcha de moi assez près pour pouvoir me toucher, j’éloignai mon âme d’un bond de chat venant de mes pieds las en le gardant fermement à terre comme le ferait un guépard agile ne voulant pas déguerpir, même terrifié.
Je sentais cette peur de l’inconnu monter en moi, qui était cette fille à bout de souffle ?

-Qui que tu sois, morte ou vivante, ne t’approche pas un pas de plus.

Il en serait fini de moi si je poussais ma faiblesse jusqu’à paraître amicale avec l’ennemi, être trahie par une fille comme elle ne devait pas m’arriver et en lui accordant ma confiance, je signais peut être mon arrêt de mort. J’étais exilée, seule et cette présence me pesait dans la solitude que j’aurais aimé conserver plus longtemps.

-Comment pourrais-je te faire du mal alors que nous sommes probablement toutes deux tombées dans la même situation ?

C’est réellement à ce moment que je compris qu’elle se posait exactement les mêmes questions que moi.

Cette étrange femme m’inquiétait tout de même car non seulement elle était vêtue d’habits presque masculins, mais en plus, un couteau dépassait de la poche de son pantalon déchiré.

Où diable étais-je encore tombée ? Cette situation était tellement irréaliste, et je savais que je ne rêvais pas. J’étais déjà tombée dans des histoires hors du commun, mais celle-ci dépassait toutes les autres.

-Qu’en sais-tu ? Je suis morte, moi !

La frayeur me rendit presque agressive, je n’étais ici que depuis quelques temps et je venais seulement de réaliser tout ce qui m’arrivait, je disparaissais tout simplement.

Où s’était réfugiée ma vie, mes rêves, mes espoirs ? Où était Melody, me laissant seule dans ce monde prisonnier ? Je perdais toute raison, et ce qui me frappa à ce moment, c’est que même elle n’était pas choquée par le fait que je suis morte !

-Tu as été, comme moi, tuée ?

Cet endroit avait donc vraiment quelque chose de néfaste, cette jeune femme dont le portrait était difficile à dresser sous ses longs cheveux noirs avait subi un sort similaire au mien. Je n’avais sûrement pas sombré dans une région où les habitants étaient accueillants, j’étais aux côtés d’une criminelle.

-Comment as-tu fini ? Parce qu’avec des vêtements pareils et un couteau ...

Le sujet de ma mort n’était plus cette sorte de tabou, je n’étais plus arrêtée par cette peur de mourir, car la mort n’était-elle pas préférable à une éternité passée ici ?

-La retenue est bien inutile maintenant que je suis morte, je ne peux pas tomber plus bas. J’ai perdu la vie alors que je cambriolais la maison d’une riche femme d’âge mûr, mais nous avons été découverts et les derniers souvenirs me venant à l’esprit avant d’être arrivée ici sont ceux de ma lutte avec l’un d’entre eux, j’ai probablement été tuée. A ton tour maintenant, dis-moi comment tu es morte.

Ma mort… c’était effrayant de voir à quel point ce mot était devenu aussi habituel.

A bientôt pour le chapitre 4 ;) Elia n'est plus seule maintenant =)

5 mars 2007

Chapitre 2

obscurite

Alors, qu'avez-vous pensé du chapitre 1 ? Vous avez adoré, ça je sais, bah oui, on ne peut qu'A-DO-RER ! Bon, je vous poste le chapitre 2 (si, si, si je vous jure ...) sous l'hystérie collective ^^

Ah oui, j'oubliais : il introduit la première partie ...

Partie I chapitre 2 :

Je l’attendais, ma mort, je m’étais engourdie dans ce profond sommeil, espérant qu’il se termine le plus vite possible, mais je fus détachée de ce sommeil. Sans m’en rendre compte, sans comprendre ce qu’il se passait réellement, je me réveillai de cette mort, mon âme n’était pas encore sortie de ce corps las de vivre, je n’étais pas morte.

Je m’étais réveillée assise dans une sombre forêt, au centre d’une clairière avec les mêmes habits sales de la veille. Tout à côté de moi n’était qu’océan de verdures et de bois morts, le seul fait de les redécrire me faisait déjà frissonner de peur, j’étais de nouveau seule.

Les arbres, l’atmosphère, le sol, tout y était effroyablement similaire. Les arbres étaient menaçants, souvent recouverts de Lichen s’ils n’étaient pas déjà morts. J’avais réellement l’impression d’être la seule forme de vie présente en ces lieux.
Pourtant, je devais normalement être morte, mais lorsque je m’étranglai de mes propres mains pour vérifier si la plaie faite par le couteau y était encore. Même si je tatais, tatais et tatais encore, je ne sentis aucune cicatrice, aucune coupure.
En quelques minutes, j’étais passée de l’agonie à la renaissance, tout ceci ne pouvait être un rêve, j’avais ressenti toute cette douleur, une lame enfoncée dans la gorge, ça ne s’oublie pas, ce ne pouvait être une illusion, cette plaie avait bien été réelle.

Techniquement parlant, j’étais morte ! Je pouvais me relever, respirer, crier comme je le fis en tentant de me mettre debout, mais tout cela était bien possible, j’avais les mêmes aptitudes qu’un humain normalement constitué.

Je parvins même à allumer un feu, mais je n’avais pas froid, je ne ressentais aucune faim, aucune soif, aucune fatigue, je ne ressentais que la peur d’être dans cette effroyable endroit. Je tentais dans ma tête d’expliquer les raisons, mais aucune ne semblait bonne, aucun raisonnement pouvait apporter de réponse à mes questions.

La panique s’empara peu à peu de moi, je détestais perdre le contrôle de la situation, mais jamais il ne s’était produit quelque chose de cette envergure, où étais-je ? Il n’y avait même pas de ciel, je ne le voyais pas, toutes les branches le recouvraient.

Comment être rationnelle dans un tel moment ? Je n’avais aucune idée de ce qui m’arrivait, et j’étais seule.

A ce moment, où je me sentais exilée et abandonnée, j’entendis une voix me crier quelques mots maladroits que je ne pus comprendre.

Cherchant dans l’ombre des bois, derrière tous ces arbres menaçants, j’aperçus au loin une jeune fille probablement alertée par le crépitement et la fumée du feu.
Finalement, je n’étais pas si seule, mais je ne savais comment réagir avec cette étrangère. Etait-ce un bourreau ou une autre âme perdue ?

Dès que je la vis de façon claire, cette femme étrange, je tentai de me cacher, mais il était trop tard, elle m’avait déjà vue et s’avançait vers moi en me ciblant du regard.

Je m’apprêtais au mieux à soutenir mes peurs pour ne pas fuir cette femme comme une poltronne, mais rien ne me venait, mes jambes me retenaient de courir. Si par miracle je parvenais à m’enfuir, je ne connaitrais jamais l’identité de cette personne plongée dans la pénombre, mais quelque chose était anormal, je devais m’attendre au pire.

Tadaaam, "mais qui est cette personne" vous vous dites ... eh bien, il faut attendre que je poste le chapitre 3 ^^ (et c'est ce que je vais faire!)

4 mars 2007

Chapitre d'introduction

Absentee_3_by_melezartworks

Je vous poste un petit chapitre pour une si grande partie, mais ce n'est pas un chapitre des moindres, non môssieur ! J'espère en tout cas que ce premier chapitre vous donnera l'eau à la bouche pour les autres à venir ;)

Je commence donc par vous poster le chapitre d'introduction, le chapitre 1 où vous ferez la rencontre d'Elia Acheria, le personnage principal de l'histoire.

Chapitre 1 :

         La famille Acheria, au milieu de leur vie, m’avaient appellée Elia, Elia Acheria. Ce qu’ils ne savaient pas encore, c’est qu’à seulement vingt ans, leur fille unique allait mourir. Mes sentiments étaient à ce moment difficiles à peindre avec des mots, à défaut de les peindre avec le sang coulant de ma gorge.
J’agonisais. Il m’avait tuée et laissée pour morte sur mon lit, ainsi devait être le prix de mes fautes. Mon meurtrier m’a simplement, proprement et nettement égorgée sans aucun remord après avoir utilisé le corps que je lui offrais. Ma vie était ainsi bâtie, chaque semaine, quelqu’un de différent, jusqu’à ce jour.
Qu’avait été ma vie avant d’être confrontée à cette fin amère ? J’essayais dans ma tête de faire le bilan de cette existence sans importance et sans élégance, mais rien ne me venait à l’esprit, rien du tout.
La seule chose dont je pouvais être sûre, c’est que toute ma vie, je craignais la mort. Comment pouvais-je mourir, moi ? La simple pensée de ne plus penser, de ne plus exister renouvelait en moi cette peur de ne plus jamais appartenir à ce monde. Je le savais, la vie s’arrête, mais jamais je n’aurais pensé en finir aussi tôt, à vingt ans seulement.

Alors que toutes les femmes de mon entourage convoitaient une vie noble et simple avec maris, enfants et beaux jours, je me plaisais à songer à une vie intrépide avec chaque jour de nouvelles choses qui remplieraient mon coeur, et j’ai vécu.
Pourtant, peu de gens acceptaient cette façon de vivre qui fit que je n’eus plus de famille à laquelle m’attacher, aucun frère et aucune soeur pour me soutenir et peu de vrais amis. On m’a même dit un jour que je devais apprendre à aimer pour ne pas sombrer dans une vie dépravée.
Qui ose dire que je n’ai jamais aimé ? J’ai aimé ! Même avec l’état d’esprit dans lequel cette horrible nuit m’a plongé, j’ai aimé ! Comment douter de mes sentiments alors que j’en suis convaincue moi-même ? Je connais leur nature, je connais leur sincérité. Cette personne est Melody, une fillette de douze ans. Qui aurait cru qu’une fille de mon rang avait une certaine capacité à éprouver de l’amour autre que charnel pour quelqu’un ?
Je l’aimais cette fillette, et j’étais convaincue qu’elle pleurerait en voyant ma dépouille. Ma dernière pensée sera pour elle, cette enfant dont j’ai toujours pris soin, cette enfant que j’aurais tant aimé voir grandir près de ma sinistre présence. Pour toi j’aurais brillé du mieux que j’aurais pu, mais chaque lumière s’éteint, tu ne verras plus mes longs cheveux blonds et fins tomber sur ta tête, tu n’auras plus mes mains près des tiennes en te contant certains de mes souvenirs.

Tu auras été la seule, Melody. La seule à qui je pensais durant les dernières secondes de ma vie, et je n’allais jamais pouvoir lui faire mes adieux, à ma fillette préférée.

J’aurais tant aimé rester, mais il était trop tard, le sang coulait plus lentement, et mon âme semblait parti.

J’abandonnais tout espoir de survie en oubliant cette peur de mourir, acceptant mon propre sort, jusqu’à ce que ma conscience ne s’évanouisse totalement ...

somerights20

4 mars 2007

Pactisée

Sans_titre

Bonjour à tous,
J'ai, vous l'aurez compris, créé ce blog pour vous poster ma fiction s'appellant "Pactisée". Je l'ai commencée à la mi-janvier et j'ai encore quelques chapitres à écrire ( une sacrée paire en fait ^^' )
Donc l'histoire commence avec Elia Acheria, une jeune fille de vingt ans en train d'agoniser sur son lit de mort, mais lorsqu'elle croit que tout est perdu, lorsque sa conscience s'endort, elle se réveille quelques temps après dans une forêt où le crépuscule règne tout le temps. Donc, pour ce qui est de la forme, je reprends un tout petit peu la forme de La divine Comédie sauf que je ne versifie pas, mais je pense publier 100 chapitres composés en 4 parties: un chapitre d'introduction, et trente trois chapitres pour chacune des trois parties (donc 33x3+1 = 100 ! Vous voyez que je ne suis pas totalement idiot). En tout cas, les chapitres sont très courts (juste pour vous embêter bien sûr ^^) .Voilà pour ce qui est du côté technique de l'histoire, mais assez parlé, je vous envoie l'histoire!

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